13/11/09 — Claude Louis-Combet, Christian Hubin, Alain Maumejean, Marcel Cohen (avec Maurice Blanchot & Marie N’Diaye)
L’écriture devient alors une responsabilité effrayante. D’une manière invisible, l’écriture est appelée pour détruire, anéantir un discours dans lequel nous étions si malheureux, confortablement installés, renfermés. De ce point de vue, écrire est la plus grande force car elle enfreint inévitablement la Loi, toutes les lois ainsi que sa propre loi. Écrire, c’est fondamentalement dangereux, innocemment dangereux.
Maurice Blanchot [1]
Claude Louis-Combet, Magdeleine à corps et à Christ
« Au moment où elle s’éteint, elle est allongée sur le sol. Sa chevelure s’est écartée. Son corps s’offre au regard de son Bien-Aimé dans la plénitude de son ultime nudité. Les anges qui l’entourent détournent la tête : tant de solitude et de beauté n’appartiennent qu’à Dieu. C’est à Lui de danser à présent. »
Ainsi se reclôt la leçon de la vie de Marie de Magdala selon Claude Louis-Combet, telle qu’il nous la relate dans ce dernier ouvrage publié chez
Fata Morgana [3]. La canonicité stylistique, ou d’inspiration, est ici parfaite : comment ne pas songer à la conclusion du romance sur la Nativité de Jean de la Croix :
« lo cual del uno y del otro
tan ajeno ser solia » [4]
Au diable dénégations en formes d’« histoires malsaintes » ou d’« hagiographies perverses », l’histoire, comme l’écriture est des plus pures. Qui, à part Claude Louis-Combet, pouvait traduire le Noli me tangere ! par un « Ne me touche pas déjà ! » ? Qui, à part lui, pouvait écrire pareille page, à partir d’un récit tant et tant connu :
Enfouie dans sa propre chevelure et dans ce qu’elle peut tenir du corps de son Seigneur, et perdue infiniment en cette communion d’esclave d’amour, Magdeleine n’entend que les murmures qui s’élèvent autour du couple qu’elle forme avec le plus prestigieux des rabbis. Les invités ne supportent pas l’indécence de la passion. Ils s’irritent contre la démesure de l’offrande. Le même mépris englobe chez eux la toute-puissance sensuelle de cette femme et le triomphe de son humilité. Et comme ils se souviennent que le Maître a plus d’une fois consolé les pécheresses, les épouses adultères, les démoniaques, les filles de joie, ils s’emportent jusqu’à la fureur. Mais d’un geste, et comme Magdeleine s’écarte de Lui et cache son visage sous le voile de ses cheveux, le Maître impose le silence. Alors, il prononce les paroles qui illumineront désormais, et jusqu’à son dernier souffle, le cœur de la prostituée : Que tout lui soit pardonné, elle a tellement aimé. [5]
L’« homme du texte » nous déclare avoir composé son récit à partir de huit photographies d’Elisabeth Prouvost ; sept constituent un cahier qui le précède, et une dernière, sublime, comme un rappel.
Tout en images fortes, en poésie, et plusieurs pages selon cette forme, que « transfigure la rêverie, entre mystique et érotique » ce récit ne pose pas pour autant un voile sur l’histoire présente et passée, et à ce sujet inscrit une note politique à ne pas passer sous silence, dans la description d’observances pétrifiées :
« Les femmes sont enveloppées de vastes étoffes noires et ne sont visibles que voilées, strictement. De leur corps, on ne connaît que leur visage, leurs mains et leurs pieds. On ne distingue rien de leurs formes qu’une pudeur pointilleuse semble avoir renvoyées au néant, une fois pour toutes. » (pp. 15-16)
Aussi, à sa manière, dans les deux vies qui sont les siennes, Magdeleine, apparaît-elle bien comme une femme puissante.
Christian Hubin, sans commencement ; squame
« Ecrire des lettres à personne. Car il n’est qu’un seul destinataire qui puisse nous lire et nous entendre vraiment : celui que nous forgeons dans chaque mot, dans chaque instant de solitude et de silence. » [6]
Aussi Pierre Dalle Nogare pouvait-il écrire : « Il y a dans la lecture de vos poèmes la joie de découvrir un poète : la chose est si rare à mes yeux que je suis admiratif de vos beaux livres. / Je ne vois que Jacques Izoard et vous, en Belgique, à « posséder » une voix unique, une écriture sans ressemblance avec autrui : cela aussi est unique. / Je reçois parfois des poèmes en revues : il me faut lire le nom de l’auteur afin de m’apercevoir qu’il s’agit d’un autre poète ! — tant tous finissent par se copier, mieux encore : même style, mêmes blancs, mêmes fragments. / Merci tout terriblement de votre oeuvre. » (Lettre autographe signée. Sans lieu ni date (fin 1973). Une page, in-4.)
sans commencement — qui réunit en catalogue, « une saison en poésie », vie, oeuvre, amitiés, documents — commence et ne commence pas ainsi :
Ce n’est pas vraiment en nous qu’est le poème,
— comme quelle immanence, quels sédiments ?
C’est dans une syncope : un là par défaut, un là
— sans commencement.
Pierre Romnée, donne le ton avec Séismes :
Les éclateries de schiste dans les Ardennes françaises nous livrent une clé pour entrer dans l’œuvre austère, intransigeante, de Christian Hubin. Brièvement : secousses, déflagrations, roche éclatée, lames détachées annoncent le dynamitage des relations sémantiques et logiques des textes futurs. Quant à l’effraction qui retourne la plaque minérale ventre au jour, révélant le secret originel, nous voici devant ce que vise en premier la démarche du poète : scruter ce qui vient, ce qui est...
L’écriture de Hubin ressemble également à ces roches métamorphiques qui résultent de pressions, de variations de température, d’émanations gazeuses. Elle évolue lentement de 1968 (date arbitraire) jusqu’en 2006 (date tout aussi arbitraire), mais de manière inéluctable, avec une cohérence absolue.
Quelques Jalons (« Bornes-jalons de ce qui n’est pas, dont l’inexistence bouge. » ?) en témoignent : En marge du poème, Le désemparé, Sous-tend, Implants (notes), posés par Christian Hubin.
Les Accompagnements sont listés comme suit :
Jacques Ancet Marc Blanchet Richard Blin Yves Bonnefoy Jacques Brault Pierre Chappuis Chantal Colomb Pierre Dhainaut Franc Ducros Bertrand Fillaudeau Madeleine Gagnon Jacques Garelli Julien Gracq Hubert Haddad François Huglo Claude Louis-Combet Jean-Baptiste Lysland Jean Malrieu Robert Marteau Pierre Morency Roger Munier Bernard Noël Valère Novarina François Poirié Gaston Puel James Sacré Salah Stétié Esther Tellermann Jean-Claude Valière Bernard Vargaftig Patrick Wateau Logan E. Whalen [7]
Enfin chronologie, bibliographie, documents exposés (« Toute une vie ») et portfolio aboutissent à un catalogue de 330 pages.
Parmi les « accompagnements », je relève l’attention toute sismographique de Chantal Colomb-Guillaume, sensible au moindre mouvement de l’écriture et plus spécialement celle de Dont bouge [8] ou la poésie non-figurative de Christian Hubin.
J’invite à prendre connaissance de cet inédit (pp. 125-133), et faire sienne l’assertion toute bergsonienne de cette puissante exégète de l’art de Christian Hubin :
« Qu’est-ce que l’artiste ? C’est un homme qui voit mieux que les autres, car il regarde la réalité nue et sans voiles. ( ... ) Celui qui méprisera l’usage pratique et les commodités de la vie et s’efforcera de voir directement la réalité même sans rien interposer entre elle et lui, celui-là sera un artiste ».
Claude Louis-Combet, s’interroge, dans ce même catalogue, au sujet de Dont bouge : « Qu’en sera-t-il du poème quand le poète aura tout effacé ? » et conclut : « [...] Ici, acteur et patient, c’est le poète lui-même qui tient [une] position apparemment sans issue. Il ne s’en sortira pas s’il ne creuse lui-même avec dents et ongles, une ouverture comme un tunnel. Il en a la force, si la volonté ne lui fait pas défaut. De l’autre côté, un ange l’attend, peut-être, qui sauvera ce qui restera de lui. »
Pour la danse des mots.
squame [9] vient d’être publié à 103 exemplaires, avec un frontispice de Claude Faivre [10] par un éditeur-libraire namurois, et se présente comme une sorte de cahier contenant lui-même des feuillets rassemblés en six cahiers de huit pages, sans pagination, et où le poème se dépose en bas de page blanc crème, sur une ligne ou deux, rarement trois comme la squame de la peau de l’être.
Voyez, entendez :
Petites qui attendent sous la treille. L’arpège
dentelé s’y retient. Le tango est la plus haute
expression du métaphysique.
qui voisine avec :
Il ne s’agit pas de soi : il s’agit d’être par.
« L’art est l’abréviation suprême. L’ellipse absolue », dit-il, cité par Éric Brogniet [11]. « Nous travaillons sur de l’erratique, sur de l’extrême ténu — buée volatilisée, haleine de disparition. Nuages de Debussy, Ionisations de Varèse, pétillements de nappes électroniques (Jean-Claude Eloy), spatialisations sonores (Gérard Grisey), distorsions spectrales (Tristan Murail), flux paniques, (…) tournantes-migrations (Michaël Lévinas). Rayures, stridences, mots »
Alain Maumejean, Apologie du silence
Qu’écrire encore après la présentation par l’éditeur (Gérard Pfister) d’Apologie du silence [12] où on le sent tellement partie prenante, engagé et disant de lui-même, de son entreprise d’édition et d’écriture, du sens qu’il leur donne (ou en reçoit, c’est tout un) ?
Et il faut ajouter : fidèle. En effet, dès le premier numéro de la revue L’Autre [13], dont Arfuyen a été l’un des cofondateurs, Alain Maumejean apparaît au sommaire [14] avec des extraits de ce qui sera publié sous le titre Les Usages.
Et c’est pourquoi, Gérard Pfister donne une description aussi exacte :
« Pas de poèmes, qui seraient déjà l’acceptation d’une convention, d’une finalité. Mais une prose tâtonnante, taraudante, vrillante. Incertaine, quoique somptueuse souvent. Et d’autant plus exigeante de précision et d’élégance que sûre seulement de son incapacité foncière, de son inaptitude radicale, de son échec définitif à dire ce qui seul serait à dire. Une écriture qui n’est que l’impossibilité du silence. Car si l’écriture ne peut rien dire, si le silence enferme à jamais ce qui seul mériterait d’être dit, au moins l’écriture peut-elle célébrer le silence, s’en faire l’écho, de la même manière qu’un mot prononcé dans le vide d’une grotte n’a d’autre sens que d’en faire entendre le vide… »
Voilà qui pourrait paraître aride ; pour se convaincre du contraire, cette intention réitérée au terme de ce dernier livre :
mais si je n’ai accepté pour seul voyage, lucide et
insouciant, que mon errance au circuit clos du secret,
pour seule gravité, cette parole témoignant de la
dignité de l’humain, je ne veux, aujourd’hui, que
m’approcher encore de cet enfant, m’approcher de ce
qu’il a toujours su et que je ne sais pas dire, et trem-
bler encore d’imaginer devenir... (p. 170)
Au surplus, la parole d’Alain Maumejean est aussi clairement adressée ; ainsi les quatre textes qui forment cette « apologie du silence » : Fragments d’un aveu, Ce rien dont procède le dire, Dans le respect de l’énigme, L’indéchiffré, ont-ils été rédigés chacun à la même période de l’année scolaire aux vacances de février à l’intention d’une poignée de destinataires [15].
Ce silence n’est pas sans musique, comme celle du cantique spirituel, et le « chapitre » trois porte en sous-titre : opus 111. journal-portrait.
et la sonate de Beethoven de nous donner des pages poignantes et fraternelles :
que ne demanderai-je pas alors aux notes de cette
sonate, dont le scintillement musical appartient à ce
que je suis, ne cesse de me dire ce que je fus, protège
déjà, sous le voile de son impérissable présence, celui
qui je deviendrai. (p. 83)
Marcel Cohen, Lettre à Antonio Saura
« Tu n’imagines pas, Antonio, ce qu’est l’agonie d’une langue. C’est un peu comme se retrouver seul dans le silence. C’est se sentir sikileoso [16] sans comprendre pourquoi. » [17]
The original title, Letras a un pintor ke kreya azer retratos imaginarios [18] , is in the plural and literally means "Letters to a painter who believes he makes imaginary portraits." At one point, Cohen teases his friend about them : " ’Imaginary portraits’, you call the faces that proliferate in your paintings. I don’t think for even a moment that they are. For me, the ’imaginary’ is simply what we have forgotten." Cohen remarks that artists’ "memories are sometimes so vast that their works draw on knowledge they don’t even know they possess. Jews are just the same : they’ve seen everything, or almost." [19]
Ce qui correspond à : « Portraits imaginaires » : c’est le terme que tu emploies pour désigner les visages qui prolifèrent dans ta peinture. Précisément : je ne crois pas un seul instant qu’ils puissent n’être qu’imaginaires. Le mot « imagination » n’est qu’un terme commode pour désigner ce, qu’en toute bonne foi, nous croyons avoir oublié. [...] Les artistes ne sont que des kuturugis [20]), Antonio. Mais leur mémoire est parfois si vaste qu’en fait leur œuvre ne doit strictement rien à l’innocence. Les Juifs sont tout à fait ainsi : ils ont tout vu, ou presque. En tout cas, ils savent toujours plus qu’ils ne croient. [Quand bien même ils sont persuadés d’avoir tout oublié !]
Qu’ajouter à cela ? rien, ou si peu, mais quand même, conclure avec Marcel Cohen en judéo-espagnol [21] :
Kyeres ke te diga ? Los eskrividores no tyenen nada ke dizir. La sola koza es ke la kyeren dizir byen. Esta es el sekreto suyos : avlar para amostrar kualmente siempre stan bivos, esta es la ke kyeren.
Y los livros ? Los livros son komo los jouetes ke se dan a los tchikos. Komo los jouetes los livros dan un polo de repozo. Esto es. Ama no te olvide ke, en kada libro, syempre es el silensyo ke se gana la mijor parte.
Veux-tu que je te dise, Antonio ? Les écrivains n’ont strictement rien à dire. Leur seul souci est de le dire le mieux possible. Leur obsession ? Parler pour bien marquer qu’ils sont toujours en vie.
Et les livres ? Les livres ressemblent fort aux jouets que l’on offre aux enfants. Comme les jouets, les livres procurent aux adultes quelques brefs moments de paix. C’est tout. Mais n’oublie pas, Antonio, que, dans tout livre, c’est toujours le silence qui se taille la meilleure part.
[1] Maurice Blanchot, Lettre à Ilija Bojovic, in Europe, n° 940-941, Maurice Blanchot, août-septembre 2007, numéro coordonné par Évelyne Grossman. Toute la lettre est saisissante ; j’en retiens aussi :
« Écrire, la demande d’écriture (non plus l’écriture qui était toujours mise au service de la parole orale ou encore de la pensée idéologique, mais au contraire, l’écriture doucement libérée par sa propre force comme si elle s’adonnait à l’interrogation qu’elle est la seule à cacher) libère peu à peu toutes les autres possibilités, une manière anonyme d’être en relation et de communiquer (qui remet tout en question, en premier lieu l’idée sur Dieu, sur Soi, sur la Vérité et ensuite sur le Livre et l’Œuvre eux-mêmes), afin que cette écriture considérée dans son austérité énigmatique n’ait pas pour finalité le Livre, la marque de la fin en quelque sorte, mais l’écriture que l’on pourrait envisager hors du discours, hors du langage. »
[2] Est-il aussi besoin de spécifier la « circonstance » ? Au-delà des papiers — difficiles à renouveler — et d’un nom — difficile à prononcer (le mien, le sien, mille autres) — c’est, en premier lieu, le voeu que la « déclaration » (qui lui est entièrement, intrinsèquement congruente) ne soit pas prétexte à ne pas se laisser aimer par l’oeuvre.
Au surplus, Marie N’Diaye déclarait à la Quinzaine Littéraire (n° 532 parue le 16-05-1989) :
« Je ne crois pas appartenir à un "milieu littéraire". J’ai quelques amis écrivains, voilà tout. Quant à la critique, il suffit, comme c’est le cas, que quelques personnes aimant la littérature fassent sérieusement leur travail. Le reste n’a pas beaucoup d’importance. »
Je mentionne donc ici d’autant plus chaleureusement la part réflexive la concernant, qu’elle a largement précédé l’attribution du prix Goncourt.
Avec un plaisir certain, l’ouvrage de Dominique Rabaté, paru grâce aux bons soins de Culturesfrance/Textuel, collection "Auteurs" intitulé sobrement Marie NDiaye, comportant un CD d’entretiens avec Paula Jacques.
Avec reconnaissance, le numéro 293 de la RSH, Revue des Sciences humaines, Marie NDiaye : l’étrangeté à l’oeuvre, textes réunis par Andrew Asibong et Shirley Jordan ; la présentation indique : « Ce numéro donne de nouveaux points de repère sur un univers imaginaire imprégné d’angoisse, d’humour, de cruauté, d’humiliation et d’incertitude, et suggère qu’en frôlant le terrain fantastique, N’Diaye nous amène à considérer certaines réalités inconfortables qui marquent la France contemporaine, et qui caractérisent plus largement la trame de nos existences. » (Je souligne)
Ces deux publications sont parfaitement complémentaires, et pourront activer un retour sur la bibliographie de Marie NDiaye, d’autant que certains des livres reparaissent en "poche".
Enfin, Marie NDiaye sait se faire entendre au-delà des frontières : The recording of Marie NDiaye’s conference on theater, entitled “La Cruauté a une adresse” and presented at Emory on April 16th 2008, is available on this webpage (Université Emory, Atlanta).
Le titre de cette conférence s’accorde à merveille avec la quatrième d’un des meilleurs textes de Marie NDiaye :
Mme Lemarchand a besoin d’une femme de
peine. Ce sera Hilda. Mais il lui faut aussi l’amitié
d’Hilda, toute la vie d’Hilda, et l’illusion d’une éga-
lité possible. Comment supporter, sinon, d’être ser-
vie ?
Marie N’Diaye, Hilda, aux éditions de Minuit, 1999.
[3] Claude Louis-Combet, Magdeleine à corps et à Christ, éditions Fata Morgana, 2009.
Bibliographie des livres de Claude Louis-Combet parus aux éditions Fata Morgana.
[4] ce qui l’un à l’autre
bien étrange coutume semblait — traduction personnelle —
[5] Ses lecteurs ont certainement en mémoire sa glose de "Celui qui aime", intransitivement filée, cf. cet entretien, rue de la Madeleine, et sa version façon Shir ar shirim de l’obombration de Marie (in Visitations, éditions José Corti, cf. cet extrait.
[6] Christian Hubin, sans commencement, p. 55 (Extrait de En marge du poème, Vodaine, 1972).
sans commencement, Charleville-Mézières : Bibliothèque Municipale de Charleville-Mézières, 2007. Avec des essais, des témoignages, des lettres, illustré, avec des textes inédits du poète. Appareil critique et bibliographique. Catalogue de l’exposition présentée au Musée Arthur Rimbaud, du 7 septembre au 14 octobre 2007.
sans commencement a été recensé par Mélanie Godin, sous l’intitulé :
À la découverte de Christian Hubin ; article en ligne sur le site de la Maison de la Poésie de Namur, où l’on peut faire de bien belles découvertes, Jacques Crickillon, par exemple.
[7] Auxquels nous osons joindre : Christian Hubin, écrire dans l’attente, sur venant, et, le sens des perdants.
[8] Christian Hubin, Dont bouge, aux éditions José Corti, comme Laps, et à venir Greffes. Des fragments de Dont bouge dans cette lecture « Où contre » à la librairie Sauramps
[9] Christian Hubin, squame. Bouge : Librairie La Proue, 2009. (13, rue Arthur-Joseph Piersotte 5004 Bouge, Belgique - E-Mail : yvesarauxoatyahoo.fr), recension par Éric Brogniet.
[10] L’oeuvre de Claude Faivre, graveur et sculpteur est de celles qu’affectionne spécialement Christian Hubin, très perceptiblement dans Tombées.
[11] Éric Brogniet Christian Hubin, Le lieu et la formule, éditions Luce Wilquin, 2004, cite ici les pages 56 et 57 de parlant seul, éditions José Corti, 1993.
[12] Alain Maumejean, Apologie du silence, Collection Cahiers d’Arfuyen n°185, 184 pages. Voir aussi la page de l’auteur (bio-bibliographie, extraits).
[13] La revue L’Autre a été créée en 1990 à l’initiative des Editions Arfuyen par Michel Camus, Marwan Hoss, François Xavier Jaujard, Gérard Pfister et Valérie Catherine Richez. Elle a paru jusqu’en 1993, avec cinq numéros, dont un spécial Jouve.
[15] Gérard Pfister rappelle : Depuis trente ans, Alain Maumejean a choisi de vivre en rigoureux accord avec son chemin d’écriture, dans la solitude et le détachement. Ses correspondants se comptent sur les doigts d’une main. Chaque année, il leur adresse par courrier l’unique texte qu’il s’autorise à écrire, au mois de février, pour rester tout le reste de l’année dans le silence.
[16] Anxieux, oppressé.
[17] Marcel Cohen, Lettre à Antonio Saura, édité par L’Echoppe en 1997 ; la revue La pensée de midi, en a publié des extraits, lisibles en ligne.
[18] Littéralement : Letras a Antonio Saura ke kreya azer retratos imaginarios por un sefardi de Turkia ke se akodra perfektamente de kada uno de sus modeles, soit : Lettre à Antonio Saura qui croyait peindre des portraits imaginaires par un séfarade de Turquie se souvenant parfaitement de chacun de ses modèles.
[19] John Taylor, Idioms of Remembering (Marcel Cohen and Michał Głowiński), Into the Heart of European Poetry, Transaction Publishers, 2008, pp. 269-272.
[20] Imaginatifs ; Lettre à Antonio Saura, p. 20.
[21] Marcel Cohen répond à ce sujet à Thierry Romagné avec lequel il s’entretient à l’enseigne de « L’économie du chaos », pp. 196 et 197 du numéro 961, mai 2009, de la revue Europe.
La revue Fusées, en n° 13, a consacré un important dossier à la Bibliothèque Medem, qui à Paris, se voue à l’étude et la conservation du yiddish. Le n° 16 de cette même revue est téléchargeable. On y lira notamment un ensemble de textes relatifs à Sarah Kofman. On comparera ce qu’elle a écrit et le commentaire de Philippe Boutibonnes sur La leçon d’anatomie du professeur Tulp avec la description et la réflexion de W.G. Sebald (Les Anneaux de Saturne).